L’ALOUDA PILLAY : L’AUTHENTICITÉ DE LA CUISINE MAURICIENNE EN UN VERRE

Cette boisson fraîche par excellence rechauffe le coeur de tous les Mauriciens sans exception. “Dimounn sorti loin pou vinn boir zot alouda kot pillay, manz zot dalpuri zot maraz”, nous raconte Kalesa, qui fait partie de la troisième génération des Pillay. Cette enseigne est réputée pour sa qualité et son authenticité, et c’est pourquoi de nombreux locaux choisissent d’y acheter leur “eau de vie” depuis les années 30. Nord, sud, est, ouest, les Mauriciens font le va-et-vient depuis plusieurs endroits de l’île afin de se ravitailler en alouda. Elle est définitivement populaire auprès de tous les âges, et est particulièrement appréciée par les enfants qui la considèrent comme une friandise rafraîchissante et sucrée.

Si rafraîchissant, ce breuvage est fait à partir d’un mélange de lait, de sucre, de glace pilée, de sirop de rose et de graines de basilic. La combinaison de ces ingrédients crée une boisson onctueuse, douce et parfumée qui est parfaite pour se rafraîchir lors d’une chaude journée d’été. Vanille, amanda, et fraise entre autres, ce rafraîchissement se décline en plusieurs saveurs et est servie dans un verre transparent, ce qui permet de voir les différentes couches de la boisson. Cela dit, si vous cherchez de l’authenticité, de la qualité et du 100% local, l’alouda Pillay est à goûter de toute urgence.

Pa dir pann dir, ce must-try typiquement mauricien est une expérience culinaire unique et authentique qui vous permettra de goûter à la culture locale de l’île en quelques gorgées. Un vrai tourbillon de plaisir !

LE ROTI BLANC : UN RÉGAL DES SENS

En effet, cette recette typique qui érige notre gastronomie locale en véritable art de vivre, a existée sous plusieurs noms. Roti manilall, roti ganesh, et plus récemment, roti blanc, cette sorte de galette originaire de l’Inde a toujours su faire le bonheur des papilles mauriciennes. Préparé essentiellement avec de la farine, de l’huile de tournesol, du sel, et de l’eau, les marchands de roti nous parle de cette recette comme d’un vrai défi. “Bisin conn prepare, bisin conn tire !”, nous dit l’un d’entre eux. Pour ceux qui souhaitent se mettre aux rotis blancs, retroussez-vous les manches dans ce cas, car ils mettront à l’épreuve votre technicité !

Véritable recette de l’ancien temps, le roti blanc fait remonter des souvenirs d’enfance chez nos interlocuteurs. “Ti p soufle poukni dan foye pou kwi roti lor tawa, zordi p fer li lor gaz”, nous partagent-ils. Bien plus qu’une préparation classique, le roti blanc nous donne dans un premier temps le tournis, mais fini vite par nous réconforter à travers son goût exquis. Lorsqu’on y a goûté, nous pouvons vous assurer qu’on oublie très vite notre incontournable dholl puri ! Eh oui, même les plus difficiles succomberont à cette recette.

Simple et haut en saveurs, on dit que le roti blanc sent bon l’été. Une chose est sûre, si vous souhaitez tester ce somptueux mets, venez faire un tour au bazar de Port-Louis en journée. Et pour un accord parfait, optez pour un alouda bien frais. Zot ava dir nou !

Les savoureux confits de Bhagwantee Ramsing

Ananas, concombres ou encore mangues, les confits n’ont aucun secret pour Bhagwantee Ramsing. Cette habitante de Flic-en-Flac fait ce métier depuis plus de 44 ans. Derrière ces confits qu’on déguste en un clin d’oeil, c’est une véritable histoire de vie humaine qui se dessine. « J’ai toujours fait ce métier. A l’époque quand j’ai commencé à vendre les confits sur la plage, il n’y avait pas autant de gens. Les lieux étaient déserts. Nous vendions nos confits sous les arbres, puis nous avons pris un camion. Et petit à petit le travail a évolué », raconte Bhagwantee Ramsing. C’est grâce aux confits que Bhagwantee Ramsing a pu grandir ses enfants. Aujourd’hui ces derniers lui prête main forte en week-end.

Pour vous donner le meilleur des confits, Bhagwantee Ramsing ne lésine pas au travail. « Pour trouver les fruits de qualité nous passons nos nuits dans les ventes à Port-Louis. C’est aux petites heures du matin que nous rentrons chez nous, mais le travail n’est pas terminé, il faut préparer les fruits», raconte-t-elle. Un travail assidu, mais qui au final porte ses fruits. Et quel est son secret pour le gout savoureux de ses confits ? «Je les prépare moi-même. Je ne laisse personne s’en occuper ». Résultat : des confits que vous en redemanderez.